La traviata

Après le succès populaire de Carmen en 2024, c’est l’autre opéra le plus joué au monde, La Traviata, qui sera proposé dans la salle Sainte-Victoire à Ventabren.

Opéra en trois actes de Giuseppe Verdi, La Traviata est créée le 6 mars 1853 au théâtre La Fenice de Venise, sur un livret de Francesco Maria Piave d’après le roman La Dame aux camélias d’Alexandre Dumas fils.

Œuvre emblématique du répertoire lyrique, La Traviata forme, avec Rigoletto (1851) et Il Trovatore (1853), la célèbre « trilogie populaire » qui valut à Verdi, de son vivant, une renommée internationale incontestée.

Lors de son séjour parisien en 1852, Verdi assiste à une représentation de La Dame aux camélias et en ressort profondément bouleversé. Immédiatement, il se lance dans la composition de l’opéra. En cinq jours à peine, l’ébauche du scénario est rédigée et envoyée à Venise. Le compositeur écrit alors :
« Je monte La Dame aux camélias qui s’appellera peut-être La Traviata (littéralement, la dévoyée). C’est un sujet de notre temps. D’autres n’en auraient peut-être pas voulu à cause des costumes, de l’époque et de mille objections bizarres, mais moi, je le fais avec un immense plaisir. »

Un parallèle évident se dessine entre Violetta, l’héroïne de l’opéra, et Giuseppina Strepponi, la compagne de Verdi, ancienne cantatrice considérée comme demi-mondaine. Une œuvre profondément personnelle, teintée d’émotion et, peut-être, d’une discrète revanche sociale face aux détracteurs du compositeur.